Stratégie d'application : de l'acquisition à la rétention
Ne créez pas d'application pour acquérir des clients. Créez une application pour les verrouiller. Pourquoi l'application mobile est le programme de fidélité ultime pour vos 10 % de clients les plus importants.
“Nous avons besoin d’une application.” “Pourquoi?” “Parce que Zara en a un.” C’est la profondeur de la réflexion stratégique dans la plupart des conseils d’administration. Cela conduit généralement à dépenser 200 000 € pour une application iOS native que personne ne télécharge. Le principal malentendu est le suivant : Une application n’est pas un outil d’acquisition de clients. Il s’agit d’un outil de fidélisation de la clientèle. Vous ne diffusez pas de publicités Facebook pour « Télécharger l’application ». C’est trop de friction. Vous diffusez des publicités sur le Web. Le Web est pour le premier rendez-vous. L’application est pour le mariage.
Le but de l’application est de migrer vos « acheteurs ponctuels » vers des « acheteurs habituels ». Il s’agit de les déplacer de « Terrain loué » (flux Instagram) vers « Terrain possédé » (écran d’accueil). Cet article décrit les paramètres économiques spécifiques et les ensembles de fonctionnalités requis pour rentabiliser une application.
Pourquoi Maison Code en parle
Chez Maison Code Paris, nous opérons à l’intersection du Luxe et de la Technologie. Nous avons vu trop de marques investir des millions dans la “Transformation Digitale” pour ne voir qu’une croissance plate.
Nous en discutons car le ROI de cette stratégie est souvent mal compris. Il ne s’agit pas seulement de “modernisation”, mais de maximiser la Valeur Vie (LTV) de chaque interaction numérique.
Pourquoi Maison Code discute de stratégie mobile
Nous sommes des développeurs. Nous pouvons créer des applications Swift natives. Mais nous déconseillons souvent cela à nos clients. créer une application personnalisée coûte cher à entretenir. Chaque fois qu’iOS est mis à jour, vous faites une pause. Nous en discutons parce que les excès technologiques sont un moyen courant de dépenser de l’argent. Nous nous concentrons sur LTV Velocity. L’application incite-t-elle les gens à acheter plus rapidement ? Si oui, construisez-le. Si non, tuez-le.
1. L’entonnoir : Web vs application
Considérez votre écosystème numérique comme un entonnoir.
Le Web (haut de l’entonnoir) :
- Objectif : Découverte et conversion.
- Trafic : référencement, publicités, réseaux sociaux.
- Utilisateur : Anonyme ou Première fois.
- Friction : Faible (Cliquez sur le lien -> Chargement).
- Cas d’utilisation : “Je souhaite acheter cette chemise spécifique.”
L’application (bas de l’entonnoir) :
- Objectif : Rétention et fréquence.
- Trafic : notifications push, habitude.
- Utilisateur : Fidèle, Connecté.
- Friction : Élevée (Téléchargement -> Installation -> Connexion).
- Cas d’utilisation : “J’adore cette marque et je veux voir les nouveautés.”
La règle d’or : ne demandez jamais à un nouveau visiteur de télécharger l’application. Laissez-les d’abord acheter sur le Web. Présentez l’application uniquement après l’achat (sur la page de remerciement) ou dans le flux d’e-mails post-achat. “Téléchargez l’application pour suivre votre commande.”
2. L’économie : accélération du LTV
Pourquoi s’embêter avec une application ? Les données de Shopify et Tapcart montrent une tendance constante :
- Taux de conversion : Web (2 %) vs application (6 %).
- Sessions : les utilisateurs de l’application visitent 4 fois plus souvent.
- LTV : les utilisateurs de l’application dépensent 3 fois plus sur 12 mois.
Or, la corrélation n’est pas la causalité. Dépensent-ils plus parce qu’ils ont l’application ? Ou ont-ils téléchargé l’application parce qu’ils dépensaient déjà beaucoup ? C’est une boucle de rétroaction. Mais l’application supprime les frictions.
- Connexion FaceID : aucun mot de passe oublié.
- Apple Pay : paiement en un seul clic.
- Vitesse : les transitions natives sont perçues comme “Premium”. Lorsque les frictions diminuent, les dépenses augmentent.
3. L’immobilier « possédé » (Disponibilité mentale)
L’immobilier le plus précieux au monde n’est pas la Cinquième Avenue. Il s’agit de l’écran d’accueil d’un iPhone. L’utilisateur moyen déverrouille son téléphone 80 fois par jour. Si l’icône de votre application est là, vous obtenez 80 « impressions de marque » par jour. Même s’ils ne l’ouvrent pas. Ils voient votre logo. Cela renforce la disponibilité mentale. Lorsqu’ils pensent « J’ai besoin d’un cadeau », votre logo est déjà imprimé dans leur cortex visuel. C’est une image de marque gratuite.
4. Éthique des notifications push (ne pas abuser)
Les notifications push sont le super pouvoir des applications. Ils coupent le bruit. E-mail = taux d’ouverture de 20 %. Push = taux de visualisation de 90 %. Mais un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Si vous envoyez du spam aux utilisateurs (« 5 % de réduction ! Achetez maintenant ! »), ils désactiveront les notifications. Une fois désactivés, vous ne les récupérez jamais.
La stratégie « High Utility » :
- Transactionnel : “Votre commande a été expédiée.” (Valeur élevée).
- Exclusivité : “The Black Collection arrive dans 10 minutes. Accès anticipé.” (Valeur élevée).
- Personnel : “L’article de votre liste de souhaits est maintenant de nouveau en stock.” (Valeur élevée).
- Marketing : “C’est mardi !” (Valeur négative – Spam). Traitez le canal Push comme un concierge VIP et non comme un mégaphone.
5. Fonctionnalités qui génèrent des téléchargements (The Hook)
Pourquoi devrais-je vous donner 50 Mo d’espace sur mon téléphone ? “Faire du shopping” n’est pas une raison suffisante. Je peux faire mes achats sur Safari. Vous avez besoin d’un Crochet.
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La corde de velours (accès anticipé) : “Les nouvelles collections arrivent sur l’App 1 heure avant le Site.” Cela génère des téléchargements de la part de vos vrais fans qui ne veulent pas manquer de tailles.
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Produits réservés aux applications : “Le coloris ‘Stealth Black’ est une exclusivité de l’application.” Cela crée de la pénurie.
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Recherche visuelle/Mode magasin : “Scannez un code-barres dans notre magasin physique pour vérifier l’inventaire ou voir des vidéos de style.” Cela comble le fossé phygital.
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Assistance instantanée : “Discutez avec un styliste directement dans l’application.”
6. Construire contre Acheter (Natif contre React Native contre Tapcart)
Option A : natif personnalisé (Swift/Kotlin)
- Coût : \€200 000 - \€500 000.
- Entretien : \€50 000/an.
- Avantages : performances parfaites, fonctionnalités complexes (AR).
- Inconvénients : Cher, lent à mettre à jour.
- Verdict : Uniquement pour Nike, Zara, LVMH.
Option B : React Native (multiplateforme)
- Coût : \€100 000.
- Avantages : Une base de code pour iOS/Android.
- Verdict : bon pour le marché intermédiaire.
Option C : générateurs d’applications (Tapcart, Plobal)
- Coût : \€500 - \€2 000 / mois (SaaS).
- Durée : lancement dans 2 semaines.
- Avantages : Se synchronise parfaitement avec Shopify. Zéro entretien. Sans code.
- Inconvénients : personnalisation limitée.
- Verdict : Le bon choix pour 99 % des marques. À moins que vous n’ayez besoin d’une fonctionnalité AR spécifique que Tapcart ne peut pas prendre en charge, n’en faites pas trop.
7. Le tableau de bord de rétention
Comment mesurez-vous le succès? Les téléchargements sont une mesure vaniteuse. Les utilisateurs actifs (MAU) sont la véritable mesure.
- Taux de rétention : quel pourcentage d’installateurs sont toujours actifs après 30 jours ?
- Taux d’adhésion push : cible > 40 %.
- % des revenus de l’application : ciblez 10 à 20 % des revenus totaux. Si les revenus de votre application sont < 5 %, vous n’avez pas réussi à migrer vos VIP.
8. Le multiplicateur SMS (Application + Texte)
L’application fonctionne mieux lorsqu’elle est associée à des SMS (Klaviyo/Attentive). Utilisez SMS pour piloter l’installation de l’application. “Cliquez ici pour télécharger l’application et obtenir un accès anticipé.” Ensuite, utilisez l’App Push pour “Engagement” et SMS pour “Conversion”.
- Push : “Le nouveau drop est en ligne.” (Conscience).
- SMS : “Hé, votre taille Medium est presque épuisée. Lien pour acheter.” (Urgence). La combinaison des deux canaux garantit une portée à 100 % sur l’écran de verrouillage.
9. La couche de gamification (points et niveaux)
Une application est le véhicule idéal pour un programme de fidélité. Le Web est statique. L’application est interactive. Afficher une « barre de progression » sur l’écran d’accueil. “Vous êtes à 50 € du niveau Or.” “Débloquez la livraison gratuite en ajoutant un article supplémentaire.” La visualisation des progrès déclenche l’Endowed Progress Effect. Les utilisateurs souhaitent compléter la barre. Ils ajouteront une paire de chaussettes à 20 € juste pour voir la barre devenir verte. Cela augmente l’AOV sans réduction.
10. L’expérience AR (pourquoi les autochtones sont importants)
Une raison légitime d’opter pour une application native plutôt qu’une PWA est la réalité augmentée (AR). Si vous vendez des meubles ou du maquillage, la RA est une machine de conversion. “Regarde ce rouge à lèvres sur ton visage.” “Voyez ce canapé dans votre salon.” Le ARKit (natif) d’Apple est largement supérieur à WebAR. C’est plus rapide, plus fluide et plus réaliste. Si votre produit nécessite une visualisation, l’application devient un « outil », pas seulement un magasin. Les outils sont collants.
11. Conclusion
Le Web est un souk. Il y a du monde, du bruit et vous vous battez pour attirer l’attention avec 10 autres onglets. L’application est votre salon privé. Invitez vos meilleurs clients. Verrouillez la porte. Servez-leur du champagne. Faites-leur se sentir spéciaux. Si vous considérez l’application comme un simple « autre canal de vente », elle échouera. Si vous le traitez comme un Membership Club, il deviendra votre atout le plus rentable.
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